Placée dans une situation financière difficile en raison de multiples facteurs (impact de la crise sanitaire, inflation, multiplication par quatre du prix de l’énergie, revalorisation du salaire des fonctionnaires), la municipalité a délibérément choisi de faire contre mauvaise fortune bon cœur.

« Ce budget 2023 a certainement été le plus difficile à boucler depuis que je suis maire, résume Boris Ravignon, mais grâce à des économies de fonctionnement à un niveau jamais atteint, nous avons pu préserver notre capacité d’investissement. Nous allons donc pouvoir poursuivre le redressement de Charleville-Mézières. »

Pas de hausse des impôts

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’an dernier, à pareille époque, la Ville prévoyait très précisément d’investir 19 593 100 € durant l’année 2022, contre 19 530 511 € aujourd’hui.
Plus de 19,5 millions d’euros qui vont une nouvelle fois permettre de lancer des chantiers, passer des marchés avec des entreprises le plus souvent locales, donc soutenir l’économie et au final l’emploi.
Le tout sans toucher à la fiscalité : « Même si nous avons connu des périodes plus reluisantes, je n’ai aucunement l’intention d’aller piocher dans la poche des Carolomacériens, réaffirme le maire. Ils sont eux aussi touchés par l’inflation et nous n’allons pas en rajouter. Notre capacité d’investissement, nous allons la tirer essentiellement des économies réalisées tout au long de l’année. »
Ces efforts, qui concernent l’ensemble des domaines d’intervention de la Ville, vont donc permettre de mener à bien des projets attendus parfois de longue date par la communauté carolomacérienne. Élargissement de la passerelle Bayard, travaux de restauration de la basilique ou des remparts de Mézières… : tour d’horizon des chantiers de l’année.

Soyons sobres

Compte tenu des tarifs du gaz ou de l’électricité, les chantiers permettant de baisser la consommation énergétique deviennent prioritaires.
C’est notamment le cas de celui qui consiste à rénover l’ensemble de notre éclairage public. Plus de 4 millions vont être investis cette année à cette fin, mais le jeu en vaut la chandelle, avec des économies dépassant les 80 %. Moins spectaculaires mais tout aussi efficaces, d’autres travaux vont être menés tout au long de l’année pour améliorer l’isolation ou le système de chauffage de nombreux bâtiments communaux.